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Publié le 5 septembre 2013 | par Jean-François Ruiz

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Quels bénéfices pour l’entreprise sociale et collaborative temps réel ?

Pourquoi l’entreprise fonctionne mieux en réseau ?

Peu d’entreprises en ont conscience mais beaucoup d’entre elles fonctionnent déjà en réseau. Toute entreprise évolue dans un écosystème entrelacé, il se compose de ses clients, ses collaborateurs, ses fournisseurs, ou bien encore, ses concurrents.

Le problème c’est que la plupart du temps ce réseau est construit sans processus prédéterminé. Les liens existants se font au travers de discussions informelles autour de la machine à café, de rencontres à des évènements / salons, de meeting avec les clients, fournisseurs, partenaires. L’information arrive de tous les côtés et si l’entreprise n’est pas capable de la structurer et de la traiter pour en extraire des opportunités nouvelles alors elle fera face tôt ou tard à des problèmes de compétitivité car de l’autre côté ses concurrents seront toujours plus réactifs.

À l’heure de l’ubimedia, il est temps de repenser l’organisation interne de l’entreprise et de la concevoir dans son écosystème au sens large. Un changement de paradigme doit s’opérer : il faut passer de l’entreprise en silo à l’entreprise en réseau. Pour bien comprendre ces termes, voici quelques exemples volontairement tranchés pour mieux saisir les concepts associés :

Dans une entreprise en silo, l’information est cloisonnée. Par exemple, le département marketing développe des offres et des plans marketing sans forcément avoir connaissance des retours clients et des objections constatés sur le terrain par le département commercial. Des idées peuvent germer dans un silo et être aussitôt oubliées car il n’y a pas moyen de les confronter avec d’autres personnes ayant des visions complémentaires. D’autres idées vont mener leur bout de chemin dans un silo, pour ensuite se rendre compte de l’impossibilité de mise en oeuvre quand le silo de la production récupérera le projet…

Dans l’entreprise en silo, il y a un seul responsable qui a la charge de faire monter et descendre l’information dans son département. La profondeur du silo peut être importante en fonction de la taille d’entreprise. Dans ce type d’entreprise, on sent le poids de la hiérarchie, à quoi bon évoquer ses idées vu qu’on sait que la majorité ne passera pas le niveau supérieur dans son département ?

L’entreprise en réseau aplanit les réseaux de communication interne et permet par exemple aux juniors de pouvoir s’exprimer publiquement devant l’ensemble des collaborateurs. Elle casse également les silos en créant des canaux de communication transverses à l’entreprise. Elle encourage la participation, l’échange et la transparence et permet également de capitaliser sur les échanges informels en mémorisant l’historique des messages. Ainsi, un collaborateur arrivant en cours de route pourra retrouver des informations précieuses sur le contexte du client et sur l’ensemble du projet. De ce fait, l’entreprise en réseau est plus ouverte, plus à l’écoute et plus réactive que l’entreprise en silo. Dans ce cas, la créativité du personnel est amplement mobilisée et mise à contribution pour le développement de l’entreprise; alors que dans une entreprise en silo, la hiérarchie des services et des fonctions sectorisent les compétences des postes métier avec une faible ouverture sur la prise d’initiative et sur la possibilité d’émettre une idée hors de son champ officiel.

Tout n’est cependant pas aussi tranché dans la vie des entreprises actuelles. On observe des silos et des réseaux éparpillés sur différents outils du système d’information.

L’avènement récent des RSE (Réseaux Sociaux d’Entreprise) est le témoin de besoins nouveaux pour l’entreprise tels que, la fluidité de l’échange d’information, la numérisation des échanges informels, le partage des savoirs, l’écoute et le support des collaborateurs, le développement d’une culture d’entreprise, etc.

Mais l’entreprise en réseau ne s’arrête pas aux frontières de ses collaborateurs, elle doit savoir intégrer ses clients, fournisseurs, partenaires, voire même prospects et médias afin de fluidifier ses échanges au sens large dans l’écosystème. Ce nouveau genre d’entreprise tirera d’autant plus de valeur de son réseau à partir du moment où elle aura su composer son système d’information étendue en intégrant ses partenaires clés. Avec l’arrivée des médias sociaux on assiste de plus en plus à l’élaboration de programme ambassadeur. Ces programmes visent à identifier et à recruter des “influents” pour engager avec eux une expérience de marque et un échange à valeur ajoutée.

Retrouvez prochainement la suite de cet article, dans laquelle j’aborderai le sujet de l’entreprise sociale et collaborative face à l’ubimedia.


Lire la page 2 L’ubimedia : le nouveau challenge de l’entreprise

Lire la page 3 5 étapes pour passer à entreprise sociale et collaborative


Article extrait du livre blanc « Façonner ensemble le meilleur futur ubimédia » édité par Adetem et Aproged.


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