LeWeb3 – Intervention de François Bayrou

Publié le 12 décembre 2006 | par Jean-François Ruiz

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Je ne m’intéresse pas beaucoup au débat politique habituellement, mais dès que celui-ci s’intéresse à l’internet alors on trouve un point d’intérêt commun. J’ai beaucoup apprécié l’intervention de monsieur Bayrou. Voici quelques notes de sa présentation.

Sa vision de la blogosphère :
Il existe aujourd’hui selon lui un seul vrai instrument de pluralisme, la blogosphère. Il s’agit d’un lieu où les personnes peuvent s’exprimer librement. C’est aussi « une arme pour une candidature indépendante » comme on a déjà pu le voir aux Etats-Unis.

François Bayrou est particulièrement intéressé par les blogs car cela peut lui permettre de faire face aux autres candidats soutenus par de puissants médias traditionnels.

L’intérêt des blogs et de la blogosphère est clairement identifié comme un outil de communication puissant pour les élections présidentielles. François Bayrou a souhaité dire que cela ne s’arretait pas là et qu’il y voyait aussi un formidable outil pour créer un projet de société.

L’internet donne la possibilité des personnes de participer. De devenir des citoyens actifs à la différence des médias traditionnels dans lesquels les citoyens recoivent uniquement l’information et n’ont pas les moyens d’y réagir et d’y être écouté simplement.

Sa vision de la collaboration en ligne :
« Je suis très frappé par l’univers des logiciels libres et l’univers des wikis. Il y a une capacité de partage du savoir, qui est pour la première fois depuis des siècles, une manière de battir l’activité économique, la connaissance humaine, la science. L’humanité est en train de découvrir une logique
de développement collaborative nouvelle. »

Il en conclu que le projet qu’Internet porte aujourd’hui est important pour la société et son avenir.

François Bayrou a été questionné par Mario Asselin sur la question de l’utilisation encore trop timide des technologies dans l’éducation nationale.

François Bayrou a rappelé qu’il a été un des premiers à avoir pousser le sujet de l’utilisation des technos dans l’éducation nationale en 1990 sans grand succès. Il soutient que le transfert du savoir se fait d’humain à humain et que les technologies ne pourront jamais remplacer cette relation entre le professeur et l’élève.

Sur ce dernier point je ne suis pas d’accord avec lui car on arrive aujourd’hui très simplement à organiser des séances de cours en ligne et des séances d’accompagnement informatique à distance (avec spark angels par exemple). Je pense qu’il reste encore tout à faire dans l’enseignement en ligne et que les notions d’apprentissage permanents et de micro apprentissage vont prendre de plus en plus d’importances dans les années à venir.

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5 Responses to LeWeb3 – Intervention de François Bayrou

  1. « il reste encore tout à faire dans l´enseignement en ligne » en France oui, en Amérique du Nord on délivre déjà des diplômes aux gens qui suivent des cours en ligne. Encore une fois nous sommes à la traine…

  2. David Anseaume says:

    Bonjour,

    Ayant été formateur (et donnant encore des formations, je ne peux que rejoindre l’avis de François Bayroux :

    « le transfert du savoir se fait d´humain à humain et que les technologies ne pourront jamais remplacer cette relation entre le professeur et l´élève »

    Quoique je relativiserais en disant qu’aujourd’hui les technologies ne peuvent remplacer cette relation entre le professeur et l´élève

    La Techno que tu évoque (Spark angel) n’est qu’un outil de communication entre deux humains, donc le transfert du savoir se fait toujours d’humain à humain.

    Aujourd’hui, ce qu’il manque aux différentes téchnologies c’est d’être capable de s’adapter à tel ou à tel individu. Il est vrai que l’on peut apprendre beaucoup par soit même et grâces aux technos d’aujourd’hui, mais elles montrent vite leur limites face à la pédagogie humaine.

    Par expérience, et pour avoir tester des systèmes d’autoformations, les meilleurs résultats obtenus ont toujours été en formation présentielle.

  3. Mme MEMBREY says:

    Oui , le transfert des savoirs se fait bien d’humain à humain . Comment pourrait-il en être autrement ? 🙂

    Cependant , cela ne me semble nullement remettre en cause l’intérêt des « nouvelles  » technologies .

    Il ne s’agit en aucun cas de substituer les dites technologies aux modes d’apprentissage existants dans l’univers de l’Education Nationale .

    Il s’agit au contraire de diversifier les modes d’apprentissage , d’offrir au plus grand nombre un moyen , parmi d’autres , d’apprendre … et de prendre en compte ces technologies auxquelles la plupart de ces jeunes adultes en devenir seront confrontés plus tard professionnellement et personnellement .

    Il ne s’agit pas de choisir mais d’ajouter 🙂 , d’être là sur ce nouveau terrain , d’y accompagner les élèves et de les y guider .

    Qu’on le veuille ou non , ces dites technologies se doivent d’être au coeur même des enjeux de l’Education Nationale et ne peuvent laisser indifférents : elles sont un moyen supplémentaire d’acquérir une culture mais aussi , par leur utilisation, une judicieuse façon – parmi d’autres – de former de jeunes citoyens actifs et conscients des règles de fonctionnement de ce média nouveau qu’est Internet !

  4. Olivier Zara says:

    L’avenir de la formation, ce n’est plus le tout présentiel ou le tout virtuel mais un mix… quand c’est possible !

    En France, il existe une formation qui est totalement virtuelle et collaborative (c’est-à-dire que les étudiants travaillent en groupes virtuels et sont en particulier évalués sur leur capacités collaboratives). L’approche pédagogique est révolutionnaire mais malheureusement unique. Il s’agit du DESS "Communautés Virtuelles et Management de l´Intelligence Collective" organisé par l’université de Limoges et dirigé par Guy Casteignau. Voir : http://www-tic.unilim.fr/rubrique.php3?id_rubrique=78

    Par ailleurs, au Canada, où les distances sont énormes, l’université de Moncton au Nouveau-Brunswick comporte 3 campus répartis sur un territoire grand comme la moitié de la France. Quand un professeur fait un cours dans un campus, il peut interagir en temps réel avec les étudiants des 2 autres campus qui le suivent par vidéo et tableau interactif.
    Ce sont juste 2 exemples parmi tant d’autres… il est vrai surtout en Amérique du Nord….
    Alors Bayrou et la vision du tout face à face, ce n’est qu’une représentation mentale liée à une culture latine qui a le goùt du contact humain 😉

  5. lady Kate says:

    Monsieur Bayrou, je salue votre courage et votre sincérité face aux « démago » de tout poil.Le combat n’est pas de promettre mais d’agir. Redonnez confiance à ceux qui ne croient plus aucun des candidats qui auraient pu faire leur preuve. Tirez leçon de ces menteurs et vous ferez un peuple heureux et serein

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